Jose Alvear Restrepo est né à Medellín le 1er juillet 1913 au sein d’une famille aux profondes convictions religieuses et affiliée au parti conservateur. Il a suivi ses études de droit à l’université d’Antioquia, écrivant une brillante thèse finale intitulée : « Les conflits du travail : la grève ».
Intellectuel, son engagement aux côtés des causes populaires a fait de lui un humaniste et défenseur inlassable des droits de l’homme en Colombie. Apres la mort de Jorge Eliécer Gaitán, son ami et collègue de travail membre des nucléaux intellectuels du parti libéral, il abandonne le relatif confort que lui offrait sa position sociale et académique afin de mettre son savoir ainsi que ses efforts a disposition des exclus et persécutés. Il se refugie dans la région des Llanos Orientales, les immenses plaines de l’est de la Colombie, et vit dans sa propre chaire les conditions inhumaines et précaires dans lesquelles se trouvent les paysans colombiens. Cette expérience contribue a renforcer sa conscience sociale et son engagement politique en faveur des plus défavorisés.
Il systématisa les pratiques démocratiques et progressistes des communautés paysannes de la région des Llanos Orientales au sein du document intitulé « La seconde loi des Llanos ». Ce texte synthétise les fondations politiques, judiciaires et sociales de la vie des communautés paysannes, établissant en particulier l’égalité entre hommes et femmes.
Le 19 août 1953, Il meurt noyé au cours d’un apparent accident sur le fleuve Meta, s’éteignant ainsi la vie d’un des penseurs les plus brillants et cohérents du phénomène révolutionnaire en Colombie, idéologue des bases d’un nouveau pouvoir et d’une nouvelle autorité, symbole de la volonté collective du peuple colombien.
